6.7.11

Santa Fe / Albuquerque - 14 juillet







Debout les braves !
J’accompagne mon mari au morning buffet comme un zombie. Le café me réveille. Dans la salle à manger, un écran plat donne des nouvelles du temps : des images de la ville de Joplin, dévastée par un ouragan passent en boucle. Rituel depuis quatre jours, nous remportons des gaufres et du lait au chocolat pour les enfants encore assoupis dans la chambre. Je m’installe aussitôt devant l’ordi pour avancer le blog. Trop de photos à trier. Je perds un temps fou à télécharger. Plus le temps de piquer une tête dans la piscine, il faut déjà quitter la chambre.
Je me maudis d’avoir eu l’idée de faire ce blog - en dépit du fait qu’il me sera bien utile plus tard pour le roman. Tout ce temps que je ne me donne pas pour profiter des vacances… Il me manque cette joie simple de la vacancière relax, et un peu de légèreté côté planning. Je tente de faire bonne figure devant ma petite famille, mais à force de taire ce qui m’opresse, je dois ressembler à ses poupées anciennes dont l’expression du visage hésite entre chagrin et ennui. Comble de la mélancolie, il me tarde de rentrer à Paris.
Déprime niveau 66.

Nous reprenons la route en direction d’Albuquerque par la I-25. Le paysage redevient plus aride.
Gaston se régale de sa compilation Country et la réclame encore et encore. Il est tellement craquant avec son chapeau et ses bottes - quand il n'est pas grognon.


Albuquerque.
Nous décidons de nous amuser un peu et passons l’après-midi à Cliff’s Amusement Park. Encore une étape qui ne me sera d’aucune utilité pour le blog mais indispensable pour les enfants. Il règne une chaleur éprouvante, je me traîne derrière les enfants avec une légère migraine (je n'ai pas acheté le passe pour avoir accès aux attractions, trop cher à mon goût, d'autant que le parc ferme tôt, à 16 heures!). Je prends des photos pour m’occuper. Une partie du parc est aquatique, mais l'accès est à l'opposée de l'entrée devant laquelle nous sommes stationnés, et le parc n'est pas mentionné dans le Petit Futé (nous nous sommes laissés guidés par des panneaux sur l'autoroute). On est un peu surpris de croiser des gens en tongs avec des serviettes de bains!







On dégotte ensuite au hasard un hôtel cheap (Albuquerque regorge de motels) :  ce qui nous permet de prendre deux chambres communicantes. La qualité de l’hôtel est limite, mais on s'ne fiche un peu: on a tous un besoin urgent de se rafraîchir dans la piscine après cette journée de canicule.
On part vers 19h  à la recherche d’un resto en centre ville.
C'est déjà trop tard dans cette ville où, passées 20 heures, le touriste trépasse.



Nous avons repéré dans le guide un diner's qui semble parfait: Route 66 diner  sur la old route 66 qui traverse down-town. Enfilade de néons, nous nous laissons séduire par cette nuit qui scintille d'enseignes rétros pendant 20 bonnes minutes de trajet. Du coup, nous laissons derrière nous quelques restos de style pueblos en se disant qu'on a trouvé notre bonheur. Déconvenue en arrivant : il ferme à... 20h et l'établissement ne sert pas d'alcool - pas même de la bière. Dommage : la déco est géniale. Mais je sais que Pierre, cette fois, ne cédera pas sur l'alcool.

Photos du diner trouvées sur internet




Nous retournons sur nos pas, pensant pouvoir dîner dans un des restos vus à l'aller. Mais quand nous parvenons à nous garer devant, vers 20h, un type nous fait comprendre que le service est fini!

Gaston, épuisé par sa journée, s’endort. A 21h, nous nous faisons jeter de partout. Ville infernale dans laquelle, durant une heure et demi, nous naviguons affamés à la recherche d’un semblant de diner's. Nous finirons, lamentables, au Deli du Casino hors la ville dont l’enseigne Hard Rock Hotel & Casino, stupidement, nous avait laissé penser que nous pourrions y trouver un resto ouvert du genre de celui qui se trouve à Paris près de l'Opéra.


Vue alléchante de l'extérieur (tirée du site internet)

 Mais seul un fast food très limite est donc proposé à la clientèle dans ce temple du luxe et du jeu. Dans une ambiance enfumée, au milieu des bruits électroniques des machines à sous, nous dînons, malheureux, Pierre et moi nous renvoyant la responsabilité de cette soirée pourrie. Gaston, dans sa poussette, ne veut rien avaler, grogy de sommeil. Annette reste zen, vaguement déçue. Avant de regagner l’hôtel, le fiston acceptera de boire un biberon de lait chocolaté que son père trouve comme par miracle dans une station-service.
... Et dire qu'en France, cette nuit là, des feux d'artifices illuminaient le ciel.


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